Mes méfaits inpunis

Mieux vaut être belge et complexé que français et déprimé

Mieux vaut être Belge et complexé que Français et déprimé

par Dominique Watrin
Éditions de la Renaissance du Livre, 114 p., 2014.

La Belgique peut sauver les Français

Pourquoi tant de Français mettent-ils aujourd’hui le cap sur la Belgique ? D’autres ont-ils intérêt à les rejoindre au plus vite ? La Belgique est-elle la nouvelle terre promise de tous les délaissés de France ?

Posté en embuscade derrière la frontière belge, Dominique Watrin fait l’inventaire des principaux mécontents de l’Hexagone qui peuplent l’actualité, comparant ce qu’ils vivent chez eux et ce qu’ils peuvent espérer connaître en Belgique. Catégorie par catégorie : les électeurs, les riches, les homosexuels, les automobilistes, les Corses et bien d’autres... En les interpellant directement. Avec humour et autodérision ! Avec aussi des statistiques et des chiffres opportunément distillés, histoire de crédibiliser son propos.

Et la conclusion de chaque chapitre est sans équivoque : oui, la Belgique peut sauver les Français !

Un récit sans moules-frites

Dans ce pamphlet aux mots bien aiguisés, l’auteur dresse la liste des victimes de la République. Il s’applique à tracer à la hache les contours de leur mal-être et leur lance un message fort : venez en Belgique ! Une dénonciation humoristique frontale des principaux maux, apparents et cachés, qui minent une société française en crise et dégradent son image internationale. Une invitation à l’exil qu’il adresse aux Français sans ménager son propre pays, avec ses tares, ses lâchetés, ses accommodements avec l’absurde, ses compromis boiteuxet ses petits arrangements entre ennemis d’un jour, amis du lendemain.

Mieux vaut être belge et complexé que français et déprimé, c’est un plaidoyer caustique à l’approche originale qui évoque la France et la Belgique, sans béret ni baguette d’un côté, et sans moules-frites ni « Non peut-être ! » de l’autre. Pas de clichés, rien que des instantanés sur la réalité de deux pays, de deux mentalités et d’un voisinage doux-amer au cœur de ce vingt et unième siècle!

Liste des chapitres victimes

Chaque chapitre du livre s’adresse à une frange de la population française, victime (réelle ou imaginaire) d’une France qui trahit sa devise.Une suite de messages de compassion ironique mais sincère à l’égardtous ceux et celles, délaissés ou déçus, qui semblent de plus en plus nombreux et que l’auteur appelle familièrement « les cocus de la République ».

Ce sont, par ordre d’apparition :
Les électeurs
Les riches
Les homosexuels
Les automobilistes
Les étudiants
Les femmes
Les touristes
Les mourants
Les Corses
Les Belges
… avec un appendice final surprenant en guise de feu d’artifice du 14 juillet ET une liste de références (moyennement fiables) pour faire sérieux et documenté.

Une histoire de cocus

Mais qu’est-ce qui attire tous ces riches Français en Belgique ? L’absence d’impôt sur la fortune ? Incontestablement. Parce qu’il y a une différence majeure entre les deux côtés de la frontière. Au sud, les Français admirent plutôt les riches, mais la France, la République, les pourchasse. Et au nord, en Belgique, c’est l’inverse. Les Belges n’aiment pas trop les riches, mais l’État belge les préserve.
(page 31)

Nous, les Belges, on n’a pas la république derrière nous. Ou plus précisément la République ! Avec une majuscule. Les valeurs de la République, les principes de la République, les institutions de la République. Dans le débat sur le mariage homosexuel, on n’a pas osé parler des culs de la République, mais c’est probablement uniquement parce que le mot « cul » dévoierait ou trahirait le sérieux républicain.
(page 39)

Vu de Belgique, le jeu du permis à points paraît assez divertissant. Sauf pour celui qui n’a plus de points bien sûr. Ce n’est jamais drôle d’être éliminé d’un jeu, mais il faut être bon perdant. En fait, si j’ai bien compris, le permis à points, c’est un mélange de jeu de l’oie (puisqu’il se déroule sur un parcours semé de pièges), de Monopoly (puisqu’on joue avec des sous) et de Super Mario (puisqu’on a des vies, mais dans le cas présent, pour augmenter le suspense, chacun n’en a qu’une).
(page 49)

Et si c’était plutôt l’isolement qui rendait le Corse hermétique à la contrariété et inapte à la cohabitation avec toute présence humaine autre que sa mère, ses sœurs, ses frères et ses cousins, quand ils ne le regardent pas de travers ? Dans ce cas, la Belgique serait encore la solution. L’exil vers la Belgique le ferait passer d’une densité de population de 34 habitants par kilomètre carré (la plus faible de France métropolitaine) à 360 ! Une multiplication par onze du nombre de voisins ! Aucun doute, le réveil en musique techno à quatre heures du matin, les files d’attente hivernales dans l’odeur de transpiration, les contrôles policiers bilingues, les longues marches sous la pluie les jours de grève des bus et les crottes de chien en tapis sur les trottoirs plutôt que semées dans la garrigue, ça le socialiserait, le Corse.
(pages 98-99)

Quel peuple accepterait de voir ses enfants poussés hors de ses établissements scolaires, chassés par des étudiants venus de l’extérieur, et de financer les études de ces derniers qui repartent, aussitôt le diplôme obtenu, valoriser celui-ci dans leur propre pays ? Quelle nation accepterait de remplacer ses propres femmes en attente de fécondation assistée par des femmes accourues du pays voisin ? Et la liste des exemples n’est pas exhaustive… Ne scrutez pas votre mappemonde à la recherche d’un micro-paradis tropical ou d’une parcelle de terre aride à peine défrichée et peuplée d’indigènes à moitié nus. Il n’y a qu’un seul nom qui peur répondre à tous ces critères : BEL-GI-QUE !
(pages 109-110)

Une presse qui en débat sans complexe

Un livre réjouissant mais pas méchant. (…) Dominique Watrin enregistre, se moque et persifle mais sans acrimonie. (…) Watrin oscille entre polémique et drôlerie. Il observe ces relations bilatérales avec bienveillance car on le devine heureux de fraterniser avec la France venue frapper à notre porte.
(Le Soir Magazine)

Un pamphlet faussement naïf qui rit (parfois jaune) des Français comme des Belges. Évidemment.
(Le Vif L’Express)

L’auteur s’intéresse à ce nouveau phénomène et regarde finalement tout ce qui va mal chez nos voisins français… et en quoi la Belgique pourrait leur être salutaire.
(Ciné Télé Revue)

Pourquoi un titre pareil ?
(Émission « On n’est pas des pigeons » - La Une RTBF)

On n’est pas des pigeons

C’est presque un guide d’intégration. (…) Vous faites de l’observation humoristique, mais tout de même assez profonde, c’est-à-dire que ça ne reste pas à la surface des choses, ce n’est pas juste rire un bon coup.
(Émission « L’envers de l’info » - La Première RTBF)



En conclusion, qu’on ne s’y trompe pas, vous les aimez bien ces Français !
(Journal Télévisé – Antenne Centre)

Journal Télévisé – Antenne Centre

C’est un bouquin d’humoriste mais aussi de journaliste, parce que c’est très documenté.
(Émission « Cinquante Degrés Nord » - Arte et La Une RTBF)

Cinquante Degrés Nord

C’est un livre vraiment plein d’humour, plein de verve ; je le conseille à tous ceux qui aiment rire en s’informant.
(Émission « Livrés à Domicile » - La Deux RTBF)

Émission « Livrés à Domicile »

C’est bien fait, c’est bien documenté. C’est une manière d’attirer les gens vers la Belgique ?
(Émission « Le 19/20 » - France 3)

Émission « Le 19/20 » - France 3
Séance de dédicace

Une longue tournée de séances de dédicace a marqué la sortie remarquée de ce livre. (Photo : Anne Simon)


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