La Poupée au micro-ondes

par Dominique Watrin
Éditions du Basson, 32 p., 2016.

Attention… Poésies dangereuses !

Les poésies pour enfants sont généralement remplies de petits oiseaux qui chantent, de jolies fleurs qui poussent et de gentils chérubins qui jouent. Mais lorsque les poèmes sont écrits par des garnements qui racontent leurs bêtises pas très intelligentes, leur famille pas toujours charmante et leurs copains pas souvent sages, c’est tout autre chose.

Éclats de rire potache garantis... pour les petits comme pour les grands !

De la (contre-)poésie jubilatoire

La Poupée au micro-ondes est un ensemble de douze poèmes courts et farceurs destinés à un public familial et scolaire. Ce recueil de textes est rédigé sur un ton résolument décalé et dans un langage familier à la portée du jeune lecteur. Il porte sur des thématiques ancrées dans sa vie quotidienne et prend le parti de la légèreté et du rire. Chaque poème peut-être appris et récité, ce qui en fait un support idéal et original pour les enseignants et animateurs pour enfants !

Illustré avec un brio malicieux par Florence Weiser, ce livre aux propos improbables risque de provoquer un séisme dans les écoles et les familles : entre les fous rires des petits, les esclaffements des grands, les esprits chagrins auront beaucoup de mérite à ne pas se laisser contaminer.

Un livre qui délivre

Sur le plan pédagogique, les poèmes de La Poupée au micro-ondes ouvrent (grand) la porte à un double développement, tant de la part des parents que des enseignants et animateurs de jeunesse.

Il y a d’abord une piste sur le plan formel, avec une ouverture sur une nouvelle vision de la poésie, amusante, ludique et simple, bien loin des clichés d’une littérature poussiéreuse, ennuyeuse et inaccessible. Alors, pourquoi ne pas réveiller le poète qui sommeille dans la tête de l’enfant, une fois terminée la lecture de ces douze poèmes ?

Sur le plan du fond, derrière sa légèreté apparente et le rire franc qu’il appelle, ce livre caresse discrètement quelques préoccupations des enfants d’aujourd’hui : les relations avec les parents, la violence entre enfants, la notion du danger, etc.

Des strophes qui apostrophent

Chère maman,
Je t’aimerai tout le temps.
Quand tu n’auras plus de dents,
Je mâcherai ta viande pour toi
(…)
(page 10)

Cher papa,
Plus tard, je veux être comme toi
Avoir un ventre gros comme ça
Qui m’empêche de me croiser les bras
(…)
(page 11)

(…)
Attendez le bruit de sonnette
Et découvrez ma meilleure recette
Qui surprendra beaucoup de monde
C’est la poupée au micro-ondes
(page 15)

(…)
Maman ne sait pas ce qu’elle veut
Je préparais un tour surprise
Quand elle a piqué une grosse crise
Je n’ai pas pu scier ma sœur en deux
(page 19)

Une presse qui acquiesce

La Poupée au micro-ondes est fidèle à son titre : à la fois sombre et drôle, joyeux et dérangé, mignon et cruel. Ce petit recueil de poésie noire pour grands enfants semble tout droit sorti d’un conte de Tim Burton.
(Kulturopoint)

La plaquette se dévore en quelques minutes. Alors, vous la reprenez, vous la relisez… Et vous la relisez encore. Médusé. Est-ce que vous la liriez à vos enfants, à vos petits-enfants ? Un moment de doute, puis la réponse se fait évidente : bien sûr que vous aller la lire et sans tarder… Bref, un recueil à mettre entre toutes les mains. Au passage, Dominique Watrin signe une véritable initiation au second degré. En la matière, plus besoin de manuel scolaire après une telle démonstration !
(Le Courrier de l’Escaut)

La Poupée au micro-ondes prend le contre-pied des contes habituels et des poésies pour enfants. Transgressif, décalé et drôle !
(Sudpresse)

Éditions du Basson
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