par Dominique Watrin
Éditions du Basson, 164 p., 2025.
En matière scolaire comme dans d’autres domaines, on entend très souvent dire : « C’était mieux avant ! » Pour l’école, en résumé, les élèves étaient plus sages et plus disciplinés, plus intelligents aussi, les instituteurs plus compétents et plus motivés, les règlements plus stricts et mieux appliqués, les matières plus instructives et mieux enseignées… bref, c’était le paradis scolaire par comparaison avec l’enfer actuel !
De mémoire d’ex-élève repenti cependant, cet éden avait sa face cachée. Pour restituer la vraie vie de cette époque enfouie sous une couche poussiéreuse de nostalgie, rien de tel donc qu’énumérer une volée de faits réels, simples et quotidiens, enrobée de bonne humeur mais aussi de lucidité. Et, après cette plongée sans concession dans les souvenirs, la conclusion tombe comme une évidence : l’école, c’était mieux avant… sauf pour ceux qui y étaient !
En cinquante tableaux (noirs, forcément), Dominique Watrin dresse dans ce livre le portrait d’un monde scolaire que beaucoup ont connu, dont certains se souviennent, mais que trop de monde idéalise. Entre fous rires et grincements de dents, il rappelle le temps d’une école où la pédagogie et le bien-être des élèves n’étaient pas vraiment la priorité.
Si certains vieux pensent que les enfants d’aujourd’hui ont le cul dans le beurre, ce qui, entre parenthèses, doit être très hydratant pour la peau de leurs fesses, il est un lieu d’enfance qui est resté quasiment inchangé depuis cinquante ans : les toilettes des écoles. Les toilettes d’école, il y en a toujours eu deux sortes : celles qui sont dégueulasses et dont la porte ne ferme plus, et celles qui sont très dégueulasses et dont la porte n’a jamais fermé.
(page 24)Je ne veux pas jeter la pierre aux diététiciens qui n’arrêtent pas de harceler constamment les écoliers grassouillets d’aujourd’hui en voulant les gaver de cinq fruits et légumes par jour, alors qu’ils se contentent d’un seul paquet de chips, mais, quand j’étais jeune, on mangeait ce qu’on voulait comme collation à l’école et on ne s’en portait pas plus mal, enfin, paraît-il. Et, à l’époque, on avait une friandise secrète dont aucun parent ni enseignant ne soupçonnait qu’il s’agissait de notre bonbon préféré : la colle blanche.
(page 76)À mon époque du jurassique scolaire, il existait un forfait plus atroce que cacher un camembert sous l’estrade de la classe, bloquer la tête de son voisin dans son banc pendant qu’il cherche un cahier, glisser une trappe à souris dans la boîte de craies ou dénuder les fils de l’interrupteur du local pour électrocuter son instituteur : être gaucher !
(page 93)On rit énormément à la lecture des évocations de l’école des boomers. Dominique Watrin a un talent fou pour faire surgir le côté comique des situations. De quoi même rendre acceptable ce qui ne l’est pas aujourd’hui… et qui n’aurait pas dû l’être.
(Le Courrier de l’Escaut)On se balade dans ce livre qui est un régal. Et, nom d’une pipe, qu’est-ce que c’est bien écrit !
(LN24)En cinquante courts chapitres, Dominique Watrin évoque, avec son humour affirmé et jamais égalé, les turpitudes de la vie scolaire, ses aspects disparus et ses grands indémodables.
(Notélé)
Éditions du Basson
Rue de l’Ange, 28
B-6001 Marcinelle (Belgique)
Tél. : 00 32 (0)498 14 82 50
E-mail : editionsdubasson@gmail.com
Internet : www.editionsdubasson.com
Facebook : https://www.facebook.com/editionsdubasson