Un bon coup de Gueule

Le coup de gueule du mois

Pendant une quinzaine d’années, Dominique Watrin a publié mensuellement sur ce site une chronique « coup de poing » sur une sujet majeur (ou mineur) inspiré par l’actualité chaude (et quelquefois simultanément glaciale) du mois. Ces textes parfois repris sur les planches pour des cours de seul-en-scène, parfois même étudiés dans les écoles, mêlaient faits de société, vérité pas bonne à dire et mauvaise foi à peine dissimulée, le tout sous une forme courte, choc, mais incroyablement digeste. À lire ou à relire… pour le plaisir ou le déplaisir !

L'erreur d'Einstein

La nouvelle est majeure et, pourtant, on en a moins parlé dans les médias que des excursions de la zigounette de DSK : des chercheurs ont, paraît-il, trouvé une particule qui voyage plus vite que la lumière, torpillant la célèbre théorie de la relativité d’Einstein.  Comme disait Daniel Balavoine en téléphonant à sa femme dans l’hélicoptère de Thierry Sabine, avant leur crash : « Je n’en reviens pas ! ».  C’est comme si on découvrait, après des millénaires, que tout corps plongé dans un liquide ne remonte plus à la surface.  Vous imaginez la joie des parents du petit Grégory ? Leur enfant enfin devenu comme tous les autres !

 

Un petit rappel explicatif simple pour que vous cerniez parfaitement cette mise en question de la théorie d’Einstein.  J’ai choisi de me cantonner à son volet mécanique classique, sans aborder l’astrophysique, pour que tout le monde voie mieux.  Imaginez un référentiel galiléen R : si (R*) est un référentiel se déplaçant par translation à vitesse constante V par rapport à (R) - jusque là, rien de bien neuf, n’est-ce pas -, alors (R*) est lui aussi galiléen.  Eh bien, vous l’avez compris : tout ça est faux ! En très succinct, hein ! En résumé, pour les enfants : si vous donnez un coup de pied au cul de votre chien, selon Einstein, il le recevra avant de l’avoir vu venir et c’est gagné, selon les chercheurs actuels, il le verra avant de l’avoir reçu et il vous mordra.

 

Moi, cette nouvelle a surtout ouvert mon esprit scientifique, sans cesse en alerte, à une révélation fondamentale : Albert Einstein était un con ! Mais pour qui il se prenait ce monsieur je-suis-le-plus-intelligent-du-monde, avec sa tête de candidat prégrabataire des Chiffres et des Lettres ? Tout ça parce qu’il a reçu un Prix Nobel ? Et encore, pas un Prix Nobel de la Paix comme je risque d’avoir, un Prix Nobel de Physique.  Je ne suis pas pour attaquer les gens sur leur esthétique, mais j’ai vu ses photos : sans mauvaise foi, il n’a rien qui mérite un Prix Nobel de Physique.  Si, ça, ce n’était pas du piston... Enfin, je veux dire, du mouvement rectiligne uniforme vertical. 

 

D’abord, ses cheveux.  Quelle coiffure ! Je ne suis pas jaloux, mais, si c’est pour avoir une tignasse de dessous de bras comme la sienne, je préfère en avoir une de dessus de genou comme la mienne.  Et sa moustache ! Un Prix Nobel de Physique avec une moustache ! On aura tout vu ! Même la reine Fabiola rase la sienne et, pourtant, je suis sûr qu’elle lui irait mieux qu’à lui.  Moi, je ne vois qu’une explication : Einstein avait un bec-de-lièvre qui en a fait un frustré sexuel.  Car, comme dit le vieux dicton populaire que je viens d’inventer moi-même : « Ce n’est pas parce qu’on a un bec-de-lièvre qu’on est un chaud lapin ! ».


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