Pendant une quinzaine d’années, Dominique Watrin a publié mensuellement sur ce site une chronique « coup de poing » sur une sujet majeur (ou mineur) inspiré par l’actualité chaude (et quelquefois simultanément glaciale) du mois. Ces textes parfois repris sur les planches pour des cours de seul-en-scène, parfois même étudiés dans les écoles, mêlaient faits de société, vérité pas bonne à dire et mauvaise foi à peine dissimulée, le tout sous une forme courte, choc, mais incroyablement digeste. À lire ou à relire… pour le plaisir ou le déplaisir !

Les avantages du confédéralisme

Comme disait un de mes voisins qui n’est pas un imbécile, sinon il ne serait pas directeur du personnel de l’entreprise qui appartient à son père : « Dans « confédéralisme », il y a « fédéralisme », mais y a pas que ça » ! Et comme disait le Père Damien à ses petits lépreux qu’il initiait avec bonté aux charmes des mathématiques, en évitant de les faire compter sur leurs doigts pour ne pas les diminuer (diminuer les lépreux, pas les doigts, suivez un peu) : « En grattant, il y a toujours moyen de trouver une solution ! »  

Moi qui ne suis pas informateur, formateur, médiateur, ni explorateur mais simplement glandeur, je le dis sans m’énerver, sans doute parce que je m’en fous : un peu de bon sens ! Si nous, Flamands et Wallons, sommes amené à nous séparer pour faire plaisir à nos hommes politiques, faisons-le comme les ex-Yougoslaves : dans l’amitié et le respect mutuel.  Et soyons francs : nous, les Wallons, maintenant qu’Ikea s’est installé à Liège et à Arlon, et que les crevettes à décortiquer sont devenues hors de prix, on peut voir cette séparation avec un peu plus de sérénité.  

Alors, comme on disait, il n’y a pas longtemps, dans le peloton du Tour de France : soyons positifs ! Grâce à cette séparation :

- sur le plan géographique, on aura deux points culminants en Belgique : le Signal de Botrange à 694 mètres pour la Wallonie et le parking à étages du Delhaize de Poperinge à 17m60 pour la Flandre ;

- sur le plan institutionnel, la Belgique aura deux capitales, chacun, Flamands et Wallons, une ville où ils sont indiscutablement majoritaires : Durbuy pour la Flandre et Blankenberge pour la Wallonie ;

et enfin,

- en football, on aura le double de clubs qualifiés en Coupe d’Europe où – il faudra l’expliquer à nos clubs qui viennent encore de magnifiquement s’illustrer dans ce domaine – ce n’est pas comme pour le sexe : il faut passer les préliminaires !